enfantNous quittons le ventre de notre mère, les yeux grands ouverts nous avons faim de découvertes, soif d’aventures, les yeux surveillants les moindres choses, les doigts touchant tout, la langue goûtant même ce qui ne devrait pas être goûter, l’esprit en constante ébullition, nous sommes continuellement à la quête du « pourquoi ? », débordant de possibilités, sans ne rien prendre pour acquis.

Mais avec le temps notre flamme de curiosité s’éteint. Nous succombons à la vie adulte. Notre étincelle de vie est noyée par la routine et les responsabilités, notre innocente curiosité suffoque et est remplacé par de veines ambitions

L’excitation de la découverte est étouffée par un confort apathique.

Le psychologue renommé Mihaly Csikszentmihalyi a révélé d’où proviennent les personnes créatives et comment elles gardent leur flamme vivante dans son livre La créativité : Psychologie de la découverte et de l’invention. Il écrit : Beaucoup d’individus créatifs viennent d’un environnement très pauvre et d’autres d’un environnement professionnel et de plus haute classe ; très peu proviennent de la large classe moyenne.

Environs 30% de leurs parents étaient des fermiers, immigrants pauvres ou des ouvriers. Toutefois, ils ne s’identifiaient pas à leur bas statut social et avaient de grandes aspirations pour leurs enfants.

Seulement 10% des familles étaient de classe moyenne. Une majorité d’environ 34% avaient des pères qui occupaient des professions intellectuelles, comme enseignants, écrivains, chefs d’orchestre ou chercheurs scientifique. Le dernier tiers étaient des avocats, docteurs ou des riches entrepreneurs.

De toute évidence, il est avantageux de faire partit d’une famille intellectuelle ou d’une famille qui valorise une bonne éducation comme un moyen de ressortir du lot – mais pas une famille de classe moyenne trop confortable.

Les personnes avec une créativité constante sont curieuses et quelques fois paraissent un peu dérangées aux yeux des autres. Elles sont créées grâce à de bonnes circonstances ou une ambition naturelle.

Couch-Potatoe
LE CONFORT TUE PLUS DE RÊVES QUE L’ÉCHEC.

James Stephen disait : « La curiosité l’emporte sur la bravoure à conquérir la peur. »

La plus délicate quête de la vie adulte est de rester joyeusement dérangé et innocemment engagé par une curiosité inapaisable – et à ceux qui, se vautrant dans le confort de la classe moyenne, se prélassant dans le divan de la classe moyenne, regardant des téléromans de classe moyenne, je dis ; Arrêtez tout et lisez attentivement les mots de Sir Francis Drake :

Dérange-nous, Seigneur,
lorsque nous sommes trop satisfaits de nous-mêmes,
lorsque nos rêves se réalisent
car nous avons rêvé trop peu,
lorsque nous sommes arrivés en toute sécurité
car nous avons navigué trop près de la rive.
Dérange-nous, Seigneur,
Lorsque, avec l’abondance de choses dont nous disposons,
nous avons perdu notre soif d’eau vive ;
Après être tombés amoureux de la vie,
nous avons cessé de rêver de l’éternité,
et dans nos efforts de construire une nouvelle terre,
nous avons laissé baisser notre vison du nouveau Ciel.
Dérange-nous, Seigneur,
Afin d’oser plus hardiment,
de nous aventurer en mer plus large,
là où les tempêtes nous révéleront ta majesté ;
Quand, perdant de vue la terre,
nous trouverons les étoiles.
Nous te le demandons de repousser
les horizons de nos espoirs,
et de nous propulser vers l’avenir
avec force, courage, espérance et amour.

Une vie confortable et non dérangée est la morphine des masses et pour les adultes engourdis, la meilleure réhabilitation est la curiosité enfantine.

homme apathiquefille rêve

*Idées tirées du livre « Manifest Destiny » de Stephen Palmer

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